Résultats du Master National du Meilleur Pain au Chocolat – édition 2024
Publié le 31/10/2024
A la suite de l’adoption, le 23 octobre, par l’Assemblée nationale de l’amendement « Taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés », les 7 principales organisations représentatives de l’alimentaire concernées par la fabrication artisanale et la vente de produits sucrés, dont la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, appellent l’Etat à adapter la fiscalité pour préserver l’équilibre économique des artisans et des petites entreprises.
Une conférence de presse s’est tenue le 30 octobre au Salon du Chocolat, mobilisant plusieurs représentants de ces organisations, côté chocolatiers, glaciers, pâtissiers et boulangers, dont le Président de la CNBPF, Dominique Anract. Cette conférence avait pour objectif d’alerter sur les risques et conséquences pour la pérennité de ces filières.
Cette taxe pénalisera les artisans mais aussi les consommateurs sur des produits essentiels et symboliques de la boulangerie artisanale. Le secteur des artisans boulangers-pâtissiers est déjà fragilisé par la hausse du prix du beurre liée notamment à l’épidémie de fièvre catarrhale ovine qui touche une partie importante du bétail en France entraînant une réduction de la production laitière. Le kilo de beurre pasteurisé était à 5,80 euros en octobre 2023 pour les grossistes. En septembre dernier, il atteignait 8,70 euros. À cette forte hausse, s’ajoute celle du cacao, dont le cours a augmenté de 130% en un an. Les mauvaises récoltes dans les principaux pays producteurs marquées par la sécheresse expliquent cette pénurie mondiale.
Une taxe supplémentaire serait intenable pour les artisans de la profession, d’où notre engagement auprès d’autres organisations du secteur. Une taxe sur les sucres ajoutés ou une augmentation de la TVA sur le chocolat de 5,5 % à 20 % se répercuterait inévitablement sur les prix de vente, rendant les produits artisanaux encore moins accessibles pour de nombreux consommateurs. C’est une fois de plus le pouvoir d’achat des Français qui est impacté.
Ce ne sont pas moins de 440 000 artisans concernés par ces taxes, dont 34 000 artisans boulangers-pâtissiers. Si cette taxation n’est pas supprimée ou adaptée pour les artisans, des répercussions seront à prévoir dans toute la filière.
Les acteurs mobilisés : Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française – Artisan Pâtissier de France – Chocolatiers Engagés – Confédération des Chocolatiers et Artisans de France – Confédération des Glaciers de France – Relais Desserts – Tradition Gourmande