Vagues de chaleur au travail, les obligations de l’employeur
Actualités Publié le 24/06/2025
Le travail pendant les périodes de fortes chaleurs peut présenter des risques pour la santé des salariés comme notamment la dégradation des conditions de travail, les accidents du travail, la fièvre, la migraine, les crampes, la déshydratation, les coups de chaleur…
Un décret en date du 27 mai 2025 introduit de nouvelles obligations en matière de prévention pour l’employeur à compter du 1er juillet 2025.
Les seuils de vigilance météorologique fixés par Météo-France sont les suivants :
Vigilance verte : veille saisonnière sans vigilance particulière ;
Vigilance jaune : pic de chaleur (exposition sur une période de 1 à 2 jours à une chaleur intense présentant un risque pour la santé humaine en raison des conditions de travail ou de leur activité physique) ;
Vigilance orange : période de canicule (chaleur intense et durable susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée) ;
Vigilance rouge : période de canicule extrême (canicule exceptionnelle par sa durée, son intensité, son ampleur géographique qui présente un fort impact sanitaire pour l’ensemble de la population ou qui pourrait entraîner l’apparition d’effets collatéraux de continuité d’activité).
L’atteinte du seuil des niveaux de vigilance jaune, orange ou rouge correspond à un « épisode de chaleur intense ».
La liste des mesures que l’employeur doit prendre afin de lutter contre les épisodes de chaleur intense est la suivante :
Utilisation de procédés de travail ne nécessitant pas d’exposition à la chaleur (ou nécessitant une exposition moindre) ;
Modification de l’aménagement et de l’agencement des lieux et postes de travail ;
Adaptation de l’organisation du travail (comprend les horaires de travail) pour limiter la durée et l’intensité de l’exposition. Des périodes de repos peuvent être prévues ;
Mise en œuvre de moyens techniques pour réduire le rayonnement solaire sur les surfaces exposées ou pour prévenir l’accumulation de chaleur dans les locaux de travail (exemples : pare-soleil, ventilateurs, brumisateurs…) ;
Augmentation, autant que possible, de l’eau potable fraîche mise à disposition des travailleurs. L’employeur doit fournir aux salariés une quantité d’eau potable fraîche suffisante et prévoir un moyen pour maintenir au frais l’eau destinée à la boisson à proximité des postes de travail ;
Choix d’équipements de travail appropriés permettant de maintenir une température corporelle stable ;
Fourniture d’équipements de protection individuelle permettant de limiter ou de compenser les effets des fortes températures ou de se protéger des effets des rayonnements solaires ;
Information et formation adéquates des travailleurs, d’une part, sur la conduite à tenir en cas de forte chaleur et, d’autre part, sur l’utilisation correcte des équipements de travail et des équipements de protection individuelle de manière à réduire leur exposition à la chaleur à un niveau « aussi bas qu’il est techniquement possible ».
Il est aussi précisé dans le décret qu’en l’absence d’eau courante, l’employeur doit assurer la mise à disposition d’au moins 3 litres d’eau par jour par travailleur.
En outre, afin d’assurer la santé et la sécurité des salariés en cas de fortes chaleurs, l’employeur doit intégrer le risque de fortes chaleurs dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).
Vous trouverez ci-après les liens vers les sites du gouvernement et du Ministère du Travail concernant les actions à adopter pour les employeurs :